Guide Linux | Philosophie

Avis : j'ai ajouté a l'article des vidéos en anglais : désolé pour les non-locuteurs.

À l'origine était UNIX

Développé en C par Dennis Ritchies et Ken Thompson, Unix , le premier "vrai" système d'exploitation, se destinait à équiper des grands systèmes industriels et universitaires. Unix sera vite repris par l'université de Berkelay en Californie qui va entièrement réécrire le programme sous le nom de BSD (Berkeley Software Distribution) et en plaçant un maximum de fichiers sous licence libre BSD crée pour l'occasion. D'autres versions d'Unix apparaissent alors comme System V et Minix.

La philosophe Unix est assez simple et élégante. 
 Ne faire qu'une seule chose, et la faire bien.




 L'éclosion du manchot

Mais depuis sa chambre d'étudiant à Helsinki : Linus Torvalds, étudiant de 21  ans en informatique, s’appète sans le savoir, à changer le monde. Linus a partagé Linux dès sa première publication, le présentant par ce fameux message.
Tux, la mascotte.
Hello everybody out there using minix –
I’m doing a (free) operating system (just a hobby, won’t be big and professional like gnu) for 386(486) AT clones.
(message complet)
Plaçant sont projet sous GPL, et bien qu'il y ait songé, Linus n'a pas vraiment cherché à commercialiser Linux, et voyait ça plutôt comme un projet personnel un peu fun. Il sera d'autant plus surpris de l'intérêt suscité par le projet en le partageant sur internet, que Linux va intéresser de plus en plus de programmeurs indépendants.

 La Guerre fit rage 

 En effet : dès 1992 : dans une galaxie très lointaine : l'empire AT&T contre attaque l'université de Berkeley dans un procès de 2 ans portant sur près de 18 000 fichiers. Seulement 70 reviendront de droit à AT&T. Le projet BSD étant alors en grande difficulté, une partie de ses développeurs vont se tourner vers Linux, protégé par sa GPL, encore à l'ombre des grands conflits. Et de la lune forestière d'Endore...

Ci-GIT

De plus en plus de gens suggèrent alors des améliorations à Linus. CVS ne correspondant pas vraiment aux choix de Linus : celui ci va démarrer un second projet en parallèle : GIT, pour permettre de développer Linux sur un hébergement en ligne, multi utilisateurs, avec des outils de gestion de version. Sous GPL également.


La puissance libérée

 Le développement de GNU/Linux sous GPL offre de nombreux avantages.
  1. La vie du programme ne dépend pas d'une personne physique, d'une  entreprise ou de sa rentabilité.  Uniquement de sa communauté.
  2. L'open source et les licences permissives autorisa l'apparition de projets corollaires et différents.
  3. Et c'est bien le partage qui change la donne : a défaut de faire un produit commercial on co-développe un outil partagé.
  4. Protection par maintien de la licence : vous pouvez modifier ou distribuer un fichier sous GPL ; MAIS vous n'avez pas le droit d'en changer sa licence.

Microsoft, je t'aime, moi non plus.

Acte 1 : le cancer !

Steve Ballmer,
oncologue incompris.
Au début des années 2000, avec le développement d'internet et des interfaces graphiques ; les distributions communautaires GNU/Linux vont commencer a pousser comme des champignons. Pas suffisamment pour surprendre le grand public, mais assez pour faire peur au géant du système d'exploitation : Microsoft. Assez pour que le PDG de l'époque, Steve Ballmer, dans sa méconnaissance flagrante du fonctionnement de la  GPL, et lors d'une interview déguisée, traite Linux... de cancer !
"Linux is a cancer that attaches itself in an intellectual property sense to everything it touches,"
(article : theregister.co.uk : 2 juin 2001)

Acte 2 : on vous aime ! 

Puis la politique de Microsoft va tout doucement changer. Jusqu'à ce que Satya Nadella, actuel PDG de l'entreprise, ne décide en 2015 d'inverser complètement la vapeur, et l'affirme dans une vaste campagne de communication.


Microsoft a fini par reconnaitre la puissance de l'outil et les avantages du logiciel libre. La multinationale est devenu membre de la fondation Linux, contribue au développement du noyau, propose des offres clouds Azures sous Linux, et a intégré un interpréteur bash (Shell commun sous Linux) au noyau Windows. Voilà, dans les grandes lignes, ce qui s'est passée.

Google et les smartphones

La dessus arrive les smartphones. Mountain View saute sur l'occasion : et pour assembler un OS facilement et rapidement : reprend le noyaux GNU/Linux, construit un logiciel par dessus et commercialise le tout sous le nom d'Android. Oui oui, c'est autorisé par la licence GNU/GPL, relisez bien. Google voudra sont propre navigateur internet et fera presque pareil : ils vont reprendre le projet libre Chromium, et en faire un fork renommé Google Chrome.

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